Une nouvelle fois, il s’agit d’un autoportrait. La peintre
est cernée par trois loups dans un contexte peu engageant. Le regard dans le
vague, elle ne semble pas avoir conscience du danger immédiat que constitue ces
bêtes sauvages agressives. Dans la neige, sa nudité accentue notre sentiment de
malaise.
On pense à ce genre de rêve aux frontières du cauchemar, un
rêve où l’on se voit livré dans le plus simple appareil à une vulnérabilité
totale, comme un nouveau-né livré au monde.
Mais qui sont ces loups? Des prédateurs se disputant une
proie sans défense ? Peut-être sous le regard d’une mère louve, des frères de
meute dont la jeune-femme ferait également partie, sa nudité révélant alors son
animalité? Ou encore, des symboles annonciateurs d’un nouvel ordre du vivant
après l’effondrement tant redouté de notre civilisation?